-1976-

L'usine d'incinération de Saint Saulve a été construite en 1976 par la société des Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée (CNIM) et mise en service en décembre 1977. Le coût global de construction s'est élevé à 54 millions de francs. Elle comprenait à l'époque 3 fours sans récupération d'énergie d'une capacité horaire de 5,5 tonnes/heure soit une capacité maximale d'incinération de 130 000 tonnes/an.

-1986-

En 1986, le syndicat a décidé de procéder à la mise en place de la valorisation énergétique de l'usine. Le four n°3 voit alors sa tour de refroidissement des fumées remplacée par une chaudière de récupération d'énergie permettant de produire l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'usine, et grâce au réseau de chaleur, d'alimenter les malteries CHEVALIER MARTIN et les dépôts de la SEMURVAL. Les travaux réalisés en 1986 et 1987, pour un montant de 17 millions de francs ont été subventionnés en partie par la Région et l'Europe, le remboursement des emprunts et les charges supplémentaires se trouvant équilibrés par la vente de kilowattheures à la Malterie. Tous ces emprunts sont aujourd'hui soldés.

-1994-

La réglementation du 25 janvier 1991 va obliger le syndicat à mettre l'usine en conformité avec les nouveaux textes. Le syndicat, pour assurer la pérennité de son matériel et faire en sorte que l'exploitation réponde aux normes européennes, entreprend en 1994 des travaux de récupération d'énergie (2 chaudières + 1 turbo alternateur). L'énergie calorifique produite est transformée en énergie électrique vendue à E.D.F . Dans le même temps, conscients de l'importance de l'impact de l'environnement sur notre qualité de vie, sont installés des équipements nécessaires à l'épuration des fumées ainsi que deux nouvelles cheminées, l'ensemble de ces investissements s'élevant à 110 millions de francs HT.

En fin 1994, pour permettre l'évacuation et l'utilisation des mâchefers (résidus de la combustion), le Syndicat a réalisé une installation de criblage – déferraillage pour un investissement de 2 millions de francs HT. Cette installation opérationnelle depuis le printemps 95, nous garantit maintenant des mâchefers d'excellente qualité et parfaitement utilisables par les communes pour leurs travaux.

-1997-

Le 24 octobre 1997, le comité syndical a décidé d'engager une deuxième tranche de travaux de mise aux normes sur le four n°1 (pose d`une nouvelle chaudière + 1 turbo-alternateur). Ces travaux, d'un montant de 65 millions de francs HT, ont été achevés en 2000.

Par avenant à ce marché de mise aux normes de la ligne 1, le Syndicat a également entrepris la rénovation complète de la salle de quart, avec mise en place d'un nouveau système de supervision pour le contrôle – commande de l'usine, climatisation de cette salle et installation d'un nouveau poste pontonnier afin d'améliorer les conditions de travail du personnel, pour un coût de 4.1 millions de francs HT.

Avec ces travaux, l'usine de Saint Saulve est donc l'une des plus performantes au niveau du coût du traitement avec un prix d'incinération le plus optimisé grâce à la valorisation énergétique complète  et au niveau de la protection de l'environnement répondant aux normes en vigueur actuellement pour les polluants classiques.

-1999-

Fin 1999, un nouveau pont bascule de 18 mètres a été installé, à la demande de la DRIRE, à côté du petit pont bascule existant. Le nouveau pont permet donc de peser en une seule fois les gros porteurs et d'effectuer la double pesée avec une circulation aisée des véhicules, pour un coût de 300 000 FHT.

En 1999, le Syndicat a également décidé l'installation d'une presse à balles enrubannées sur le site de l'usine. Cette presse a pour but de mettre en balles des ordures ménagères, puis de les enrubanner afin de les rendre étanches et de n'avoir ni fermentation ni odeurs. Ces balles sont stockées sur le site pendant une durée maximale de 3 mois avant d'être incinérées. Une partie des déchets est mise en balle lors des arrêts maintenance, afin d'éviter toute mise en décharge. Les balles sont incinérées lors des baisses de tonnages et pour optimiser la production d'électricité. Ces travaux représentent un coût de 5 millions de francs HT.

En conclusion, depuis 1994, le syndicat a engagé pour le traitement des fumées et la valorisation énergétique par production d'électricité, un montant global de travaux de 186,4 millions de francs HT (soit 28.4 millions €HT).

-2002-

En décembre 2002, le Syndicat a lancé la procédure administrative afin de procéder à de nouveaux travaux de mise aux normes selon l'arrêté du 20/09/02, applicable aux usines existantes à fin 2005. Ces travaux consistent essentiellement au traitement des dioxines furannes et des oxydes d'azote dans les fumées et à une amélioration du traitement des autres polluants gazeux classiques et des rejets liquides. Ces travaux se sont déroulés en 2004-2005 et ont coûté environ 14 millions €HT. Ils ont été cofinancés par l'Union Européenne grâce au FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), à hauteur de 3 millions €. Les travaux ont été réalisés par le groupement d'entreprises AREA IMPIANTI - HIOLLE INDUSTRIES - BEUGNET - SIMON Architecte.

-2008-

En début 2008, des travaux ont été réalisés par l'exploitant afin d'améliorer le fonctionnement des 3 fours. Des plaques à trous (air tertiaire) ont été installées sur les parois des fours afin de les refroidir et d'éviter des accrochages. Les circuits d'air primaire et d'air secondaire ont été rendus indépendants. Une régulation de combustion a été installée sur chacun des fours. Le montant de ces travaux s'élève à 1.5 million €HT.

-2015/2017

Des travaux d’optimisation énergétique ont eu lieu en 2015 avec les sociétés CNIM et TGM KANIS.

Le groupe turbo-alternateur GEC ALSTHOM de 6 MW, datant de 1995, a été remplacé par une turbine TGM KANIS et un alternateur ELIN. La production d’eau déminéralisée est passée en osmose.

Des travaux de rénovation des traitements des fumées ont été lancés en 2016 avec la société LAB. Des échangeurs permettent de récupérer la chaleur résiduelle des fumées pour réchauffer les condensats. Les électrofiltres ont été remis à neuf, un traitement complémentaire des NOx (catalyseur placé entre l'électrofiltre et l'échangeur) permett d’atteindre une concentration journalière inférieure à 80 mg/Nm3.